Récemment entré en incubation individuelle, Etienne Callais, ancien responsable de production et dirigeant dans le secteur de la métallurgie, revient sur son parcours et nous explique plus en profondeur son projet d’automatisation intelligente du parachèvement*.
Peux-tu nous parler de ton projet et nous dire ce qui t’a poussé à te lancer ?
Dans les entreprises que j’ai dirigées, nous avions souvent des problèmes de capacité de parachèvement. Pour palier à cela, nous faisions souvent appel à des intérimaires. Nous avions constaté que le temps d’apprentissage est long et génère également des coûts de non-qualité pour l’entreprise. Et il faut avouer que le métier en lui-même est pénible.
Le projet consiste donc à trouver une solution, qui améliore la sécurité, la qualité, la précision et l’efficacité du processus, en permettant aux opérateurs de cibler facilement les zones à traiter, pour des finitions impeccables et un gain de temps significatif. Tout cela en conservant non seulement l’agilité de l’homme dans son travail, car il est le mieux placé et le plus rapide pour détecter ce qu’il faut faire sur une pièce, mais en lui retirant la pénibilité de la tâche.
Parle-nous de ton parcours.
J’ai passé 19 ans en tant que responsable de production dans différentes entreprises du secteur de la transformation des métaux. Par la suite, j’ai dirigé pendant 15 ans, jusqu’à 4 entreprises toujours dans le secteur de la métallurgie. J’ai donc souvent été confronté à des problématiques de pénibilité de la main-d’œuvre, de difficultés à identifier de la main-d’œuvre qualifiée sur le marché de l’emploi. C’est comme cela que j’en suis arrivé à vouloir trouver des solutions intelligentes pour résoudre ces problématiques et donc à créer une startup.
Pensais-tu un jour devenir entrepreneur ? Qu’en retires-tu pour l’instant ?
Devenir entrepreneur était mon rêve ! J’ai toujours eu dans un coin de ma tête le désir de monter ma propre société.
J’ai eu un parcours professionnel extraordinaire. J’ai pu saisir de belles opportunités. Mais effectivement, cela ne me donnait pas la possibilité de devenir entrepreneur.
Aujourd’hui, les circonstances ont fait que je peux laisser libre cours à mon imagination et concrétiser mon rêve.
Devenir entrepreneur, c’est une expérience très enrichissante ! J’apprends des tas de choses. Je sors de ma zone de confort. Car créer une entreprise de zéro n’a rien à voir avec diriger une entreprise déjà existante.
Tu as récemment intégré The POOL, qu’est ce qui t’a poussé à nous rejoindre ?
Au départ, avec mes associés, on a peut-être pris les choses à l’envers. Nous étions partis dans l’idée de créer directement notre société. Nous sommes donc allés rencontrer Grand E-nov + pour présenter notre projet et les actions que nous allions mettre en place. C’est lors de cette rencontre, que le chargé de mission nous a conseillé de passer par The POOL avant de nous lancer afin de bien valider notre marché et de nous faire accompagner dans la création d’une entreprise.
Quels sont les premiers challenges auxquels tu dois faire face ?
Mon premier challenge est de vérifier qu’il y a bien un marché. A priori, oui ! Mais surtout, c’est de savoir si notre idée répond à un besoin réel et attendu.
Comment The POOL t’aide à les surmonter et quels autres avantages vois-tu à te faire accompagner ?
L’incubateur m’aide justement à me poser les questions qu’au premier abord, je ne me serais pas posées et à structurer mes premières démarches.
Les autres avantages que j’y vois, c’est la montée en compétences dans les domaines que je ne connais. Par exemple : connaître les étapes d’une levée de fonds et quand la réaliser, connaître les différentes subventions existantes et savoir comment monter les dossiers, connaître les astuces qui feront la différence…. Dernier point que je vois comme positif, c’est d’échanger et de travailler sur des thématiques avec les autres entrepreneurs accompagnés. Cela permet d’apprendre à connaître d’autres secteurs d’activité, d’échanger sur les mêmes problématiques et, à cela s’ajoute, l’ambiance chaleureuse et bienveillante au sein de l’incubateur.
Quels sont tes objectifs à court et moyen terme ?
Comme déjà évoqué, la première chose est de valider ou non notre marché. Ensuite, on pourra s’attaquer à la concrétisation technique de la solution. Nous avons déjà testé des choses, on a plusieurs idées. L’étape suivante est donc de concrétiser la solution et d’être capable de la mettre sur le marché.
Si tu devais donner un conseil à une personne qui souhaite se lancer, quel serait-il ?
Il ne faut pas hésiter ! D’autant si vous vous faites accompagner. A The POOL, l’ambiance est bonne. On travaille, mais de manière décontractée. On ne se prend pas la tête. Dès que l’on a une question, on obtient une réponse. Alors il ne faut surtout pas hésiter à se lancer !
* Opération de finition d’une pièce, quel que soit son mode de fabrication, avant sa mise en fonction définitive ou avant de passer à l’étape de fabrication suivante.
